Semi-Marathon de Montpellier 2019 | Savoir Renoncer

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Dimanche, je prenais le départ du Semi-Marathon de Montpellier dans le cadre de ma prépa au Marathon de Nantes. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Et pour cause ! J’ai fait le choix d’abandonner au 15 ème kilomètre suite à des vertiges et à des vomissements. Retour sur cette course inachevée.

Comme tu le sais peut-être, je me suis lancée le défi de courir mon second marathon à Nantes le 28 avril prochain. C’est pourquoi je me suis inscrite au Semi-Marathon de Montpellier, afin de vérifier si tous les voyants étaient au vert après 10 semaines de prépa, et à un mois de l’échéance. Je ne suis absolument pas sereine. Car avec mon déménagement et mon entreprise, je n’ai eu ni l’envie ni la motivation nécessaires pour suivre ma prépa. J’ai clairement manqué de régularité et d’assiduité dans mes entraînements, n’ayant absolument pas la tête à ça.

Ainsi, ce semi-marathon de Montpellier fait office de test, pour voir un peu où j’en suis physiquement.

Semi-Marathon de Montpellier 2019 : La course

Le réveil sonne à 5h30. Ça pique un peu mais c’est pour la bonne cause. La veille, j’ai récupéré mon dossard et préparé mes affaires. Ainsi, je me mets en mode pilote automatique. Petit-déjeuner avalé, tenue enfilée, cheveux tressés, il est temps de se mettre en route pour Montpellier.

Voiture déposée sur le parking, je prends mon petit sac direction la Place du Nombre d’Or dans le quartier d’Antigone pour les derniers préparatifs. Crème sur les cuisses, colle sur le short pour éviter les frottements, ceinture-bidon réglée sur les hanches, dossard épinglé sur le tee-shirt, portable placé dans son brassard, et sac avec le reste de mes affaires déposé à la consigne. Me voilà partie pour 10 minutes de footing doux en guise d’échauffement.

 


⬇️ Ma tenue ⬇️

ma tenue sur le semi-marathon de montpellier

1. Tee Shirt Soon Marathoner SiRun 2. Soutien-Gorge Anita Air Control 3. Short Laetitia SiRun 4. Nike Vomero 13 5. Montre Garmin Forerunner 235


 

Du départ jusqu'au 5ème kilomètre

8h30… C’est le début du Semi-Marathon de Montpellier ! J’essaie de ne pas partir trop vite. Mais c’est compliqué, je me fais embarquer par la foule de coureurs. je déchante très rapidement en voyant le parcours : on passe par une zone industrielle. C’est tout sauf beau. Sans compter que les routes sont défoncées par endroit. Il faut donc faire attention où l’on pose les pieds pour éviter de perdre une cheville.

Je cours le premier kilomètre en 6’22… Beaucoup trop rapide pour un début de course ! J’espère ne pas le payer plus tard. Alors je m’efforce de ralentir. Le deuxième kilomètre  se fera à 6’32. Toujours trop rapide. Sans compter que je me rends compte qu’il va falloir faire attention à la chaleur. Il n’est pas encore 9h que le soleil tape déjà bien ! Le parcours n’est vraiment pas terrible, en plus d’être casse-patte. Que des faux-plats, et de la relance, des routes qui se rétrécissent subitement, et surtout plutôt abîmées… Je tourne à 6’51 sur le 3 ème kilomètre.

Pas grand chose de spécial ne se passent sur les 4ème et 5ème kilomètres, jusqu’à atteindre la première zone de ravitaillement. Plutôt étroite. Je boucle ces 5 premiers kilomètres en un peu plus de 33 minutes… Allure plutôt soutenue pour moi sur un semi-marathon.

Du 5ème au 10ème kilomètre

Après le ravitaillement, nous quittons enfin la zone industrielle pour arpenter les petites routes entre les domaines viticoles. Routes en bien meilleur état ! En revanche, on enchaîne les faux-plats. Je ne prends même pas la peine d’admirer le paysage, nettement plus sympathique pourtant que la zone précédente. Le 6ème kilomètre est bouclé en 6’40, alors que les 7 et 8 èmes kilomètres s’annoncent plus compliqués.

Je sens que je commence à souffrir de la chaleur. Les jambes sont lourdes et je suis parcourue de frissons. Mes pieds me font mal aussi. Je vois une femme qui court à la même allure que moi. Et pour me motiver, je m’accroche à elle. On se tire l’une l’autre. Je passe les 7 et 8 èmes kilomètres en 6’57 et 7’52 respectivement. Il fait chaud, il n’y a absolument pas d’ombre, alors que les faux-plats et les relances s’enchaînent. Le 9ème kilomètre passe en 6’48.

Voilà plus d’une heure que je cours maintenant. Et je m’ennuie. J’ai mal, j’ai chaud, je n’arrive pas à rentrer dans ma course. Nous nous rapprochons de plus en plus d’Odysseum et de la deuxième zone de ravitaillement. Quand je l’atteins finalement, j’hallucine ! Elles sont passées où les poubelles ? Tous les gobelets sont jetés par-terre Sans compter que la table est plutôt courte. Etant en fin de peloton, il n’y a pas trop de monde. Je peux facilement attraper un gobelet d’eau pour me le verser sur la terre avant de le reposer sur la table. Mais je n’imagine même pas l’embouteillage pour le gros du peloton !

Du 10ème au 15ème kilomètre

Bref, je repars très rapidement, étant donné que j’ai tout ce qu’il faut avec moi : eau et pâte de fruit. Je croque une deuxième bouchée (la première, c’était au passage du premier ravito) avant d’avaler quelques gorgés d’eau. Nous zigzaguons dans les allées de l’Odysseum. C’est chiant mais au moins c’est majoritairement à l’ombre. Ce qui fait beaucoup de bien !  Un coup d’oeil à ma montre pour me rendre compte qu’elle s’est mise en pause. Je la relance, mais il doit bien me manquer 300 ou 400 mètres.

Je boucle le 11 ème kilomètre en 7’09 et le 12 ème en 7’12. J’étais toujours avec le jeune femme rencontrée au milieu du 7 ème kilomètre. On essayait de se motiver et de se soutenir. Mais c’est de plus en plus compliqué pour moi. Les frissons s’intensifient alors que j’ai de plus en plus chaud.

J’ai un gros coup de moins bien subitement, je me mets à marcher pour récupérer. J’alterne course lente et marche sur ce 13 ème kilomètre. À partir du 14 ème kilomètre, je me sens un peu mieux. Je me remets donc à courir. Sauf que 500 mètres plus tard, je suis prise de vertiges. Je m’arrête sur le bas côté… et je vomis…

C’est clair, le semi-marathon de Montpellier, c’est terminé pour aujourd’hui. La 3ème zone de ravitaillement n’étant pas loin, je vais marcher vers elle pour trouver des membres de l’organisation et éventuellement un poste de secours. Parce que je ne me sens vraiment pas bien. Arrivée sur place, je trouve des bénévoles, et je leur dis que j’ai vomi, que j’ai des vertiges. Mais aussi que j’abandonne et que je voudrais être rapatriée sur le village départ pour éventuellement voir un médecin.

La seule réponse que j’obtiens, c’est qu’il faut que j’aille chercher le tram à Rives du Lez… Soit à 2 km environ de là où j’étais… En gros « démerde toi pour rentrer ! ». Plutôt moyen, je trouve…

Bref, j’aurais bouclé ces 15 premiers kilomètres du semi-marathon de Montpellier en 01:48:22…

Semi-Marathon de Montpellier 2019 : Et après ?

J’ai trouvé l’organisation du semi-marathon de Montpellier pas terrible sur un certain de détails :

  • les routes étroites et pas en super état, ce qui rendait problématique le passage des marathoniens en relais beaucoup plus frais que les autres coureurs… Ça bousculait quand même pas mal !
  • le parcours en lui-même pas franchement beau
  • des zones de ravitaillement pas spécialement pratiques et l’absence de poubelles
  • des médailles seulement pour les marathoniens, alors que l’arrivée du semi et du marathon sont confondues… Soit tu offres une médaille à tout le monde, soit à personne !

Ces petits points font que la fête n’est pas aussi réussie qu’elle aurait due ! Et c’est franchement dommage parce que Montpellier est une ville sportive ! Je suis sûre qu’il y a moyen de faire de jolies choses !

En revanche, cette course met un terme à mon ambition de courir mon second marathon à Nantes. Je ne suis clairement pas prête : je n’ai ni le mental ni le physique ! Est-ce que je suis déçue ? Pas vraiment ! Tout simplement parce que je me suis bien rendue compte que ce n’était pas le bon moment pour moi.

Alors le marathon, ce n’est que partie remise ! Je cours avant tout pour mon plaisir. Ainsi, je vais me rabattre sur un semi-marathon, nettement plus à ma portée pour le moment. Soit j’arrive à trouver un dossard pour le semi-marathon de Nantes, soit je ferais celui de Nîmes le 1er mai… L’objectif étant aujourd’hui, d’arriver à retrouver une certaine régularité dans mes entraînements.

C’est là que je me rends compte à quel point j’ai appris depuis les 20 Kilomètres de Paris 2016, où j’avais fini en larmes, car je n’avais pas été capable de gérer la frustration d’un jour sans…

Mais il me reste encore beaucoup à apprendre ! Si j’ai autant souffert de la chaleur, c’est que j’ai commis de belles erreurs ! La première étant de partir sans casquette ou autre pour me protéger la tête… La seconde étant d’avoir seulement pris de l’eau avec moi. Rien de salé, ce qui explique ma déshydratation. Il faut que je me penche sur les boissons isotoniques pour les prochaines courses et sorties longues à partir de maintenant et pour cet été…

Carnet "Mes plus belles courses"

Le carnet de courses est un outil indispensable pour les coureurs passionnés qui souhaitent garder une trace de leurs souvenirs de course. Conçu pour vous permettre d’enregistrer toutes les informations importantes de vos courses, ce carnet est idéal pour ceux qui souhaitent se rappeler des moments forts de leur progression.

Avec une page dédiée pour coller votre dossard, vos photos préférées ou tout autre souvenir, vous ne perdrez plus jamais la trace de vos courses passées. Vous pourrez également écrire des notes sur chaque course, afin de vous souvenir des conditions météorologiques, de vos ressentis ou encore de vos performances.

Bref, terminer une course, c'est bien. Mais savoir renoncer, et ne pas s'entêter jusqu'à la blessure, l'est tout autant !

 

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4 Responses

  1. Coucou Margaux! Encore merci pour cet article honnête et transparent. Il y a des moments ou l’on est pas au top de notre forme. Il vaut mieux s’arrêter, plutôt que de s’enteter pour se blesser, ou se rendre malade. Il est vrai que c’est pas toujours évident à gérer. Mais comme tu dis, il y a d’autres courses. La vie ne s’arrête pas à ça. Le sport c’est aussi savoir encaisser des échecs, ou des abandons. Le principal est de continuer à prendre du plaisir dans ce qu’on fait. Et puis, le jugement des autres on s’en fou clairement. Merci pour ton article . Et bonne prochaine course alors

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