Cette semaine est synonyme de grands bouleversements pour moi. J’ai retrouvé les bancs de l’école. Certes, j’avais commencé à travailler au sein de mon entreprise le 24 août. Mais cette « rentrée scolaire » rend le choses encore plus concrètes. C’est l’aboutissement d’un projet. Projet qui m’en a fait voir de toutes les couleurs depuis le début de l’année ! Bref, j’ai repris mes études…

J’en ai parlé en pointillés sur les réseaux sociaux. Sans pour autant trop en dévoiler, tant que rien n’était signé ou acte. Aujourd’hui, ma période d’essai est validée, et j’ai enfin reçu ma carte étudiante. Alors je me suis dit que cela pourrait être sympa que je t’explique plus en détails le pourquoi du comment de cette reprise d’études. Et répondre aussi à certaines questions que j’ai pu recevoir sur Instagram.

Pourquoi ai-je repris mes études ?

Petit retour sur mon parcours

Commençons par le commencement. Ce sera plu simple pour comprendre ma volonté de reprendre des études. Il faut savoir que je suis déjà diplômée du supérieur : en effet, j’ai obtenu un master 2 en Économie en 2016. Sauf qu’avant même de passer mes derniers partiels, je savais que ce n’était pas ma voie professionnelle. Je dirais même que cela a débuté dès les premiers jours de septembre après une année Erasmus de folie. Seulement, si je vais que cela ne me plaisait pas, je n’avais absolument aucune idée de ce que je voulais faire. J’étais dans ma dernière année, et le calendrier était trop avancé pour envisager une reconversion, en utilisant une passerelle. Je me suis dit que c’était bête d’abandonner si proche de la fin, en plus d’être totalement irrespectueux vis-à-vis de mes parents qui avaient financé la totalité de mes études.

Bref, j’ai serré les dents et je suis allée décrocher ce diplôme. Le blog en était seulement à ses débuts et je n’envisageais absolument pas d’en vivre. Ni de vivre de la communication ou des réseaux sociaux d’une manière générale. Puis mon stage de fin d’études a achevé de me convaincre que la voie professionnelle à laquelle me destinait mon diplôme n’était pas faite pour moi. Il a ensuite bien fallu se mettre à travailler. C’est ainsi que j’ai été embauchée à Décathlon City. Rappelle-toi, je t’en parlais juste ici.

Durant cette expérience plus qu’enrichissante, j’ai commencé à me rendre compte que j’avais certaines compétences dans le domaine de la communication digitale et des réseaux sociaux. Et l’idée a germé de professionnaliser mon blog. Mais surtout de créer mon entreprise. De me lancer en tant que rédactrice web et community manager en freelance.

Et je me suis lancée en février 2018. J’ai sauté le pas pour enfin prendre mon statut d’auto-entrepreneur. Statut qui m’effrayait au possible je dois l’avouer.

Deux années en tant que freelance

Février 2018, me voilà dans le grand bain de l’entrepreneuriat. Je vais te spoiler directement : j’ai adoré autant que j’ai détesté cette expérience.

J’ai adoré parce que cela m’a permis d’une part de confirmer que la communication digitale, c’était vraiment mon truc. Et d’autre part, cela m’a obligé à sortir de ma zone de confort. J’ai énormément appris. Sur moi-même, sur les autres, sur le monde de l’entreprise.

Et j’ai détesté parce qu’être chef d’entreprise, cela ne s’improvise pas ! Bien au contraire. Je crois bien avoir commis toutes les erreurs possibles et inimaginables que l’on peut faire quand on lance son entreprise : partir sans business plan, ne pas s’entourer des bonnes personnes, prêter de bonnes intentions à tout le monde, mêler vie pro et vie perso (très mauvais pour les affaires ça !), ne pas affiner mon offre, ne pas réclamer le paiement de mes factures, ne pas savoir dire non…

Bref, avant même de commencer, je fonçais droit dans le mur. L’avantage, c’est que j’ai énormément appris, et que si (je dis bien « si ») je me relance dans l’aventure de l’entrepreneuriat avec deux années d’études, je saurais quoi faire.

Cette expérience en tant que freelance a aussi mis en évidence un certain nombre de choses :

  • je ne suis pas faire pour travailler seule à 100% : avoir des collègues pour socialiser me manquait énormément. Je souffrais de la solitude, tu n’imagines même pas à quel point !
  • Rédactrice web et chef d’entreprise sont deux métiers bien distincts aux compétences toutes aussi différentes. Et la partie « chef d’entreprise » est extrêmement chronophage… m’empêchant entre autre de continuer à me former correctement.
  • Ce qui m’amène au dernier point : j’arrivais aux limites de ma formation en autodidacte; Et le fait de ne pas avoir de diplôme freinait le développement de mon activité. Sans compter ce fichu syndrome de l’imposteur…

Ainsi, pour toutes ces raisons, j’ai décidé de reprendre mes études.

C’est parti pour deux années d’études supplémentaires

Comment j’ai trouvé mon alternance

Ainsi ma rentrée scolaire a eu lieu lundi. Je dois avouer que cela me fait particulièrement bizarre d’être de retour sur les bancs de l’école, notamment au milieu de petits jeunes de vingt-deux ans… Ou comment sentir un certain décalage ! Bon, je suis légèrement mauvaise langue : il y a quand même quelques personnes en reconversion professionnelle qui sont dans la même tranche d’âge que moi.

Cependant, cette volonté de reprendre des études soulevait quelques problèmes à résoudre. D’une part, je ne me voyais pas être à 100% à l’école, surtout si c’était pour avoir des enseignements théoriques… Et d’autre part, je devais malgré tout rester indépendante financièrement (enfin dans mon cas, enfin devenir indépendante financièrement 😅). C’est ainsi que l’alternance s’est imposée à moi comme LA solution pour reprendre mes études. Continuer à travailler, tout en ayant des phases d’apprentissages théoriques et en étant rémunérée. L’avantage d’être « vieille » (aka plus de 26 ans), c’est que j’ai droit au SMIC.

Je suis allée au Salon de l’Étudiant à Lyon en janvier dernier pour rencontrer les différents responsables pédagogiques des écoles et me renseigner sur la faisabilité de mon projet. Plusieurs formations m’ont tapé dans l’oeil, j’ai déposé des dossiers, passé quelques entretiens/examens et choisi celle qui me convenait le mieux. Un master de « digital marketing et brand content » en deux ans, sur un rythme d’alternance deux semaines en entreprise/une semaine à l’école.

Ensuite, a commencé la partie la plus compliquée. À savoir trouver une entreprise. Et je dois avouer qu’avec ce f**cking covid, les choses ont été loin d’être simples. Entre les CVs envoyés qui restent sans réponse, les entreprises qui te reçoivent pour un entretien mais ne te rappellent jamais, celles qui changent d’avis … Pour au final trouve celle qui me convient !

J’ai commencé le 24 août. Et je dois avouer que je me régale. Je suis tombée sur une équipe en or ! Si tu savais comme ça fait du bien ! Je me sens valorisée, stimulée. Mon responsable croit fermement en mes compétences, et me challenge régulièrement. Bon, j’étais un petit peu en stress la semaine dernière quand il a fallu que je fasse ma présentation regroupant toutes mes préconisations pour la stratégie digitale de la boîte, mais tout s’est bien passé. Je suis donc officiellement chargée de communication digitale. Cela veut dire que je gère les réseaux sociaux de l’entreprise, mais aussi le site internet et les partenariats avec les influenceurs. Sans compter que je travailler très étroitement avec la partie hors web. C’est juste génial !

Bref, c’est l’aboutissement d’un projet qui me tenait énormément à coeur. Et maintenant j’y suis ! Je peux relâcher la pression et enfin commencer à kiffer. Y’a plus qu’à se remettre dans le bain des études. Parce que je dois avouer que cette première semaine de cours a été éreintante !

Reprendre ses études à 28 ans

Mais la petite morale à retenir de tout ça : c’est qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre ses études. Même si je dois le reconnaître que c’est parfois un sacré parcours du combattant. Mais crois en tes rêves, défonce les portes que certaines personnes vont essayer de fermer sur ta route. 

Tout simplement parce que tu as le droit de vouloir changer de voie. De quitter un univers qui ne te convient pas pour un domaine qui te fasse vibrer. Tu as le droit d’avoir changé entre le moment où tu es rentrée dans la vie active et aujourd’hui. Et surtout d’avoir changé depuis l’époque du lycée où tu as fait tes choix d’orientation.

C’est tellement jeune 16 ans pour déterminer le métier que tu vas faire plus tard. On ne sait pas encore bien qui on est et quel mode de vie va nous convenir. Qui aurait pu imaginer que la Margaux de 16 ans qui ne pensait pas vivre ailleurs qu’à Paris, qui détestait le sport et la montagne (hormis l’hiver pour aller skier), très très citadine, aujourd’hui ne rêve que d’une chose, c’est de faire sa vie sur Annecy, de créer éventuellement sa propre petite entreprise, de vivre (un peu) de son blog et surtout d’avoir du temps pour aller crapahuter en montagne et faire du vélo ?

Mes aspirations aussi bien personnelles que professionnelles ont changé. Avant, je voulais travailler dans une grosse entreprise. Le genre qui en jette sur un CV. Je n’avais pas forcément d’idées précises de ce que j’allais faire, hormis peut-être donner des ordres 😅

Mais voilà, je voulais faire des études « prestigieuses » afin de décrocher LE job qui rendra fier mes parents. Sans pour autant comprendre que la seule chose dont ils rêvaient, c’est que je sois heureuse et épanouie dans un emploi qui me permette de vivre confortablement.

Bref, tout ça pour dire qu’il n’y a pas de honte à vouloir reprendre des études sur le tard. Parce que tu t’es rendue compte que tu t’étais trompée. Ou que tu as changé tout simplement. Je peux comprendre que cela fasse peur. Mais sincèrement, cela en vaut la peine !

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Et toi ? Envisages-tu de reprendre tes études ?

 

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2 Responses

  1. C’est génial de tomber au bon endroit avec des gens super ! Ça doit être un super sentiment !

    De mon côté, je n’ai pas trouvé ce que je voulais, mais c’est pas plus mal, je vais juste essayer de faire autre chose et de me laisser couler, ce qui pour une fille qui ne sait pas lâcher prise est plein de promesses x)

    16 ans pour choisir je dirais même plutôt 14, fin-collège, quand il faut choisir un lycée !

  2. Coucou Margaux, je suis contente que la reprise de tes études se passe bien.
    Pour ma part, même si je ne désespère pas de retrouver un jour mes avions chéris, j’ai entrepris une formation à distance pour me reconvertir et je pense être l’une des plus vieilles de ma promo! Mais peu importe, au final, c’est le résultat qui compte. 😉

    Bon courage pour tout, tu es une battante pleine de ressources alors je ne m’inquiète pas pour toi!

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