Ce n’est pas un article facile à écrire aujourd’hui… Mais, tu l’as surement compris avec le titre… Je lâche tout sur Paris. Plusieurs événements m’ont mené à cette décision. Clairement, je ne suis pas bien depuis quelques temps. Je ne suis plus en phase avec moi-même, mes envies et mes projets.

Et ces derniers temps j’ai eu l’impression de cumuler les tracas : un nouveau travail qui ne me correspond pas, un salaire ne me permettant pas de vivre sereinement, une voisine qui a réussi à transformer mon appartement en enfer personnel, la CAF me refusant les APL dont j’avais tant besoin, le RER A à l’arrêt, la mer et le soleil qui me manquent tant, l’éloignement d’avec ma famille et le fait de manquer des événements auxquels j’aurais vraiment voulu participer… et surtout une lassitude profonde ! C’est pourquoi je lâche tout sur Paris …

J’ai quitté Décathlon pour un job qui, je pensais, me permettrait de m’affirmer et de me poser… Et surtout de penser à mes projets personnels… Or, je me suis surtout rendue compte que cela ne me correspondait pas. Que, de ne pas pouvoir me concentrer sur mes projets et de ne pas réellement faire ce que j’aime, me pèse énormément. Je ne prends pas de plaisir à faire ce que je fais, je n’ai absolument aucune motivation… Le seul point positif que j’en retire, c’est que je me vois doter d’un mac book, ce qui me permet de reprendre le blog sérieusement après le crash de mon ordinateur personnel…

Et j’ai honte de l’avouer, mais j’ai quand même passé plus de temps à travailler sur mon blog sur mes heures de boulot qu’à faire les tâches qui m’été assignées… Du coup, je n’ai jamais été aussi en avance sur la publication de mes articles et de mes newsletters que je ne le suis aujourd’hui… Écrire a été ma soupape de sécurité, ce qui m’a permis de tenir. De mettre de l’ordre dans mes idées, mettre des mots sur mes émotions…

Parce que clairement, c’est le fouillis dans ma tête. Je n’ai absolument contrôle sur mes émotions. Les larmes franchissent régulièrement la barrière de mes yeux, j’ai la gorge qui se noue… Je sens que je ne contrôle plus rien. Que le sourire est dur à garder et qu’il n’est pas aussi vrai qu’il ne devrait l’être… Mais surtout, j’ai l’impression que cette petite flamme qui me caractérise est en train de disparaître, étouffée par toutes ces émotions négatives que je ressens en ce moment…

De la tristesse, de la colère, de l’amertume mais surtout beaucoup de frustration. Frustration parce que je n’arrive pas à mener ma barque comme je l’entend, parce que je ne cesse de cumuler les petits tracas qui me fatiguent. Je ne peux pas me battre sur tous les fronts et suis donc obligée de lâcher sur certains points.

Typiquement ma voisine… À chaque fois que j’essaie d’aller la voir pour lui demander de baisser, cela part au clash… On s’engueule. On appelle les flics… Cela dure toute la soirée pour au final que rien ne soit résolu. Mais j’aurais quand même perdu mon temps et mon énergie… Le soir, quand je rentre chez moi, j’ai deux options : provoquer la dispute, avec le risque qu’un jour je craque et que je l’emplâtre, ou subir son comportement de connasse… Tu comprendras alors pourquoi je fuis mon “chez-moi”. Pourquoi j’ai l’estomac noué à l’idée d’être “chez moi”… Tout simplement parce que je n’ai plus véritablement de chez moi…

À cela s’ajoute la culpabilité… Une culpabilité vis-à-vis de mes parents qui m’ont payé 6 années d’études et dont j’ai l’impression qu’elles ne servent à rien. Que je me suis tout simplement trompée… J’ai un arrière-goût amer dans la bouche. Je me dis qu’aujourd’hui, je n’aurais jamais fait les mêmes choix d’études que ceux que j’ai fait il y a maintenant 7 ans… Je ne regrette pas mon année d’Erasmus, mon stage de fin d’études… Mais j’ai l’impression qu’au final, j’aurais vraiment dû suivre mes envies d’écriture… De m’orienter vers un parcours de communication et/ou de marketing… Mais comment aurais-je pu savoir que cette voie était faite pour moi sans toutes les expériences que j’ai vécues depuis l’obtention de mon baccalauréat ?

Je porte aussi un gros sentiment d’ingratitude… Rien ne me suffit. Je veux toujours plus, toujours mieux… Je me fais l’effet d’une petite fille gâtée qui fait son caprice… Pourtant, à 25 ans, j’ai le droit de dire que cette voie-là ne convient pas… Non ? C’est surtout d’un point de vue matériel que cela me gêne… Mes parents sont complètement derrière moi à tout assumer… Notamment l’achat d’un nouvel ordinateur, puisque le mien est mort… Et forcément pour ce que je voudrais faire, je n’ai pas envie de me « contenter » d’un ordinateur entrée de gamme… Je suis donc en train de négocier pour l’achat d’un Mac Book Air, alors que je vais rentrer vivre chez eux… Tu comprends pourquoi j’ai vraiment l’impression de faire petite fille gâtée ?

Je suis juste complètement perdue… Je ne sais plus trop comment continuer d’avancer, alors qu’aujourd’hui, je n’ai plus vraiment la force de me battre… C’est pourquoi j’ai pris la décision de tout lâcher sur Paris. De ne pas valider ma période d’essai de ce job qui ne me convient pas et de rendre cet appartement qui m’étouffe. Et de rentrer chez mes parents. Moi qui clairement ne voulait pas repasser par la case “maison familiale”, je redoute énormément ce retour à la maison comme je l’attends avec hâte.

J’ai hâte parce que je sais que je vais retrouver le soutien et l’amour de mes parents, de mon frère. Mais j’ai peur de ne pas assumer cette décision. Je suis effrayée de ne pas trouver ma voie, de ne pas réussir à rebondir. La fatigue parle beaucoup ici, je pense. Mais oui, je suis juste effrayée.

À lire : « Retourner vivre chez ses parents« 

Alors, je fais comme j’ai toujours fait. Je m’active, le rendez-vous avec le conseiller de Pôle Emploi est pris, tout comme celui avec la CCI… Je mise beaucoup sur ces rendez-vous. J’en ai besoin pour me dire que je vais quand même pouvoir avancer, malgré un moral proche de zéro. J’ai besoin de me raccrocher aux quelques branches qui sont à ma portée…

Alors en attendant, j’écris. J’essaie de voir le positif. D’évacuer toutes ces émotions négatives. Et tous les moyens sont bons pour ça ! J’ai repris tout doucement le chemin de l’entraînement. Parce que mine de rien, le sport, c’est ma thérapie ! J’ai aussi décidé de profiter du temps de latence que j’ai entre la fin de ma période d’essai et l’état des lieux de sortie de mon appartement, pour vivre Paris autrement… J’ai besoin de souffler, de prendre du recul, d’essayer de faire du tri dans ma tête…

J’ai peur. Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin de l’amour de ma famille. C’est pour cela que je rentre, et que je lâche tout sur Paris. Je suis flipée, mais on va faire avec ! Et on va essayer de rebondir…

Voilà on va refermer cette parenthèse. L’écriture comme le sport est ma thérapie. J’avais besoin de me confier, j’avais besoin de mettre des mots sur mes émotions. Maintenant, on va essayer de retrouver le sourire et la petite flamme qui me caractérisent tant…

 

Bref, je lâche tout sur Paris…

 

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17 Responses

  1. Je comprends totalement ce que tu ecris et vis car je suis passée par le meme état il y a très peu de temps ! Si t’as besoin d’en discuter n’hesite pas ! Moi aussi je retourne chez papa maman juste le temps d’y voir plus clair.
    Courage pour prendre ton mal en patience en attendant d’y voir plus clair.
    Bisous !

  2. Un nouveau départ qui te laissera le temps de souffler et de rebondir comme il le faudra j’en suis certaine <3
    Et Paris restera toujours Paris … de l'amour à la haine haha et je sais de quoi je parle (7 ans de RER A merci mais non merci lol) mais ce que Paris t'auras apporté tu l'auras toujours quand même 😉

    1. Oui, je pense que j’aurais regretté de ne pas vivre à Paris ne serait-ce qu’un temps… J’en ai appris énormément sur moi-même, et ça, je ne le regrette absolument pas ! Tenter l’aventure d’auto-entrepreneur, je crois que je n’y aurais même pas pensé !
      J’en peux plus de ce RER A… une heure et demie de retard ce matin… Heureusement que c’est mon dernier jour de travail !

    1. Merci C’est un peu compliqué pour moi en ce moment pour toujours gérer, mais je sais que j’ai pris la bonne décision. Alors faut juste que je prenne un peu de recul et de repos… Le soleil et la mer me feront le plus grand bien !

  3. Salut.

    Ici l’Oie …

    Je sais pas ce que disent les gens. Ta famille, toi, etc. Par contre, je suis de celles qui pensent que le temps n’est jamais perdu. Même si tu te réorientes, ces 6 ans passés (et payés) à étudier, ça contribue à faire celle que tu es aujourd’hui. Tu le dis toi-même: tu ferais plus les mêmes choix aujourd’hui. Alors ouais, c’était ptet pas le chemin le plus direct. Mais c’est le tien, c’est celui qui entretient ta p’tite flamme, et celle là elle vaut toutes les décisions du mondes, aussi dures soient-elles à prendre !

    Tu te rends compte aujourd’hui que ça va pas. Et tu as le courage de reconnaitre que là, on arrête.

    Alors bonne chance, t’éteins pas, et j’espère bien qu’un jour j’aurais le meme courage que toi …

    Bises, l’Oie

    1. C’est ce que me disent mes parents : il ne faut absolument pas que je culpabilise, parce que ces années d’études font celle que je suis aujourd’hui… Le même courage que moi ??? J’espère que cela ira pour toi aussi !

  4. Salut Margaux, La vie n’est pas facile mais il faut se dire que tu as été au bout de tes choix et cela est super positif ! Beaucoup de gens rêves et ne passent jamais à l’action ! Toi tu as tenté… et quoi… pas réussi… cela est une façon de voir, déception ou échec (c’est un peu fort comme mot) il y a du positif à retirer. Cela va t’aider à rebondir, ces expériences vont te renforcer et t’aider à faire les choix à venir ! 25 ans, mais ce n’est que le début de l’aventure !! N’abandonne pas ton rêve de coaching, je trouvais cela plutôt bien. Moi j’ai beaucoup apprécié ta rencontre au Decat City pour les marches + nordique ! Tu es dynamique, tu as de l’envie… (ça va revenir les mois de nov/déc on a tous des baisses de formes et de moral) Profite des fêtes, de ta famille pour te vider la tête ! J’ai hâte de voir tes nouveaux projets sur ton blog.
    Très bonnes fêtes de fin d’année et de bonnes surprises pour 2018 !
    Muriel

    1. Je dois reconnaître que mon titre est un peu « putaclic » parce que je ne vois absolument pas mon aventure parisienne comme un échec. Au contraire !!! Je n’abandonne absolument pas mon rêve de coaching, il est au centre de mes réflexions en ce moment… J’ai pas mal de rendez-vous en décembre. Alors qui sait ce que me réserve 2018 ?

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