February Feelings
2023 a commencé sur des chapeaux de roue pour moi. Je crois bien que c’est la première fois que je déteste autant un début d’année. Janvier 2023 a été un mois émotionnellement compliqué, et c’est peu de le dire. Pour être totalement honnête, je me suis faite très peur. Cependant, rien n’arrive par hasard. Et même si ces dernières semaines ont été plus que difficiles à encaisser, elles ont surtout été l’occasion d’enfin chercher les réponses à ces questions que je n’osais pas me poser.
Et aujourd’hui, j’ai l’impression que je commence à trouver ces premières réponses, à sortir la tête de l’eau… à retrouver un certain équilibre. Équilibre qui est encore très précaire, on ne va pas se mentir. Mais il y a du mieux. Et j’ai qu’une envie : continuer dans cette direction. Parce que je ne veux plus être cette Margaux qui cache ce qu’elle ressent, surtout quand cela la blesse, qui pousse sous un tapis ce qui la dérange pour ne pas le voir, ou encore qui se force à rebondir alors même que ses blessures n’ont pas été cicatrisées.
Ne pas en parler était une façon pour moi de ne pas m’écrouler. De ne pas me laisser envahir pour tout ce mal-être qui grandissait en moi. Sauf qu’à force d’essayer d’étouffer tout ça, j’ai fini par m’étouffer moi-même. À ne plus le supporter. Et les digues ont rompu tout simplement.
J’ai pris cette déferlante d’émotions en pleine figure. Sans pouvoir rien faire d’autre que de subir et d’attendre que cela passe. Ma carapace s’était brisée. J’étais comme nue face au monde. Une sensation que je déteste, parce que j’ai l’impression d’être vulnérable. Vulnérable face à la méchanceté de l’être humain. Fragile, incertaine et finalement peu digne d’être aimée.
Je commence à peine à mettre des mots sur ce que je ressens. À oser en parler à ma psy, à mes parents. Si j’ai commencé Instagram, puis mon blog, à l’époque, c’était pour trouver quelqu’un à qui parler. Parce que je me sentais seule. Parce que j’avais beaucoup de mal à me lier aux autres. Autant je peux avoir énormément de confiance en moi sur certains points, autant j’ai juste l’impression d’être une petite fille pas prête à affronter le monde sur d’autres. Les relations humaines, dès lors qu’il y a de l’affect, en font partie.
Je ne supporte pas la solitude, car cela me renvoie à mes failles. À cette petite voie qui me dit que personne ne pourra m’apprécier comme je suis. Que je ne mérite pas d’être appréciée comme je suis. Mais dans le même temps, j’ai énormément de mal à construire des relations saines. Qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour. Cela finit toujours par m’exploser au visage. Et ce, quels que soient mes efforts pour que cela fonctionne.
Ainsi, petit à petit, j’ai développé « Margaux Lifestyle » comme cette bonne copine que je n’arrivais pas à avoir dans la vraie vie. Celle qui me disait ce que j’avais besoin d’entendre, qui était là quand j’en avais besoin, qui me rassurait.
Je me disais que si moi, j’avais besoin de tout ça. Peut-être que d’autres en auraient également besoin. D’entendre que oui, faire la paix avec son corps (et ce malgré ses formes), ce n’était pas évident tous les jours, mais qu’on pouvait y arriver. Que oui, la vie était faite de hauts et de bas, mais qu’il ne fallait pas renoncer. Que nous avions des ressources que nous n’exploitions pas, car nous en ignorions totalement l’existence. Que oui, nous méritions d’avoir une vie à la hauteur de nos rêves.
Et cela m’a fait du bien. Pendant un moment. Cela m’a permis de tenir bon. Jusqu’à ce que je sois finalement prête à faire face à tout ce maelström d’émotions. Jusqu’à ce que je sois suffisamment forte pour être capable d’encaisser et de comprendre comment avancer. Même si sur le coup, je n’ai pas eu l’impression d’être ni prête ni forte à tout ce qu’il s’est passé en Janvier.
Rien n’arrive par hasard. Peut-être que je devais passer par tout ça pour arriver à trouver quelques réponses qui seront essentielles pour construire une vie d’adulte stable et saine. Pour que je sois capable de faire ce qu’il faut pour assumer mes rêves. Et ne pas paniquer ni prendre peur.
Finalement, perdre pied m’a permis de retrouver la terre ferme. Retrouver le chemin du rivage. Un rivage qui est le mien. Pas celui vers lequel d’autres veulent me tirer, pensant savoir mieux que moi, ce que je dois faire de ma vie. Un rivage bien plus beau et lumineux. Aujourd’hui, j’ai la direction de ce rivage. Il me reste encore beaucoup faire pour amarrer mon bateau de manière définitive.
Si janvier a été détestable en tout point (enfin sauf la partie où j’ai été invitée dans un Hôtel pour redécouvrir le Pays de Gex), février a commencé à m’apporter son lot de bonnes choses. Et je commence à retrouver une certaine sérénité. Une certaine confiance. Certes, il va falloir que je travaille mon lien aux autres. Pour enfin être entière et vraie dans mes relations. Certes, il va falloir que je travaille sur ma confiance en moi et mes accès de panique. Pour être capable d’assumer mes envies d’entrepreneuriat. Certes, il va falloir que je travaille sur mon rapport au corps. Pour ne plus être dégoûtée de mes rondeurs. Parce que oui, il y a des jours où je ne supporte pas de me regarder dans le miroir.
Je veux juste retrouver de la sérénité dans ma vie. Je me suis promise un certain nombre de choses. Notamment de prendre plus soin de moi. Que ce soit en adaptant mon planning de travail pour aller courir en journée et profiter du soleil. Ne plus zapper l’étape de la skincare le soir. En m’organisant des excursions à la journée pour aller profiter des petits coins de paradis de ma région, en attendant de pouvoir à nouveau partir quelques jours à la montagne.
Bref, feelings february are better...
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