Hello ! Hello ! On se retrouve aujourd’hui pour la troisième et dernière partie de mon carnet de voyage à Tenerife… Au programme, trekking dans les Monts Anaga et farniente sur les plages d’El Medano. Ces dix jours auront vraiment été un pur bonheur, une bulle de calme et de sérénité qui m’aura permis de me poser et de réfléchir à mes projets personnels et professionnels… C’est quand déjà le prochain voyage ?

Dimanche 20 Novembre : Trekking au Parc National des Monts Anaga

Je me réveille tranquillement, il est un peu moins de 8h… Ce matin, j’ai le temps. Mon bus n’est qu’à 10 heures. La moyenne d’âge étant un peu plus élevée que ce dont j’ai l’habitude en auberge de jeunesse, tout le monde est quasiment déjà levé. Mais cela reste très calme. Je peux prendre mon petit-déjeuner en paix.

Carole se prépare aussi tranquillement. La veille, je lui avais conseillé Puerto de la Cruz pour une journée un peu plus relax.

Pour ma part, je pars en direction de la gare routière de Santa Cruz de Tenerife afin de prendre un premier bus pour La Laguna, ville que j’avais initialement prévue de visiter mais que je ne vais pas faire finalement. Quinze petites minutes plus tard, me voilà arrivée à La Laguna. Je me rends compte que nous sommes pas mal à être équipés pour de la randonnée et du trek à attendre le même bus, sans compter la troupe de scouts qui jacassent bruyamment.

Cinq minutes à peine à attendre et me voilà dans le bus direction Cruz del Carmen. Comme je le pensais, je me retrouve bloquée contre la vitre par la troupe de scouts, par une adolescente un peu sans gêne pour être précise…

Limite assise sur mes genoux, à me faire bouffer ses cheveux à chacun de ses mouvements et à glousser comme une dinde, à coups de rires hystériques et stridents… Pitié, papa, maman, si vous passez par là, dites moi que je ne ressemblais pas à ça, adolescente !

Nous arrivons à Cruz del Carmen. Et ô joie ! Je suis la seule à descendre du bus, ce qui signifie que je ne vais pas avoir à supporter cette troupe trop bruyante de scouts. Les Espagnols parlent forts, les adolescents parlent fort. Alors imagine-toi des adolescents espagnols ! Je commence la journée en ayant un sacré mal de tête. Enfin commencer… il est 11 heures passées.

Un passage au centre d’informations pour récupérer un plan et quelques conseils, et me voilà prête pour mon trek ! 10 km, 980 mètres de dénivelé, principalement en descente. Cette fois-ci, je me suis renseignée avant de partir à l’aventure.

Il y a un peu de monde, mais pas trop. Il fait un temps superbe… Je sens que je vais me régaler !

La première partie de la descente se fait au travers de la forêt. C’est assez humide, le sol un peu boueux et glissant. Je croise quelques randonneurs. Nous cherchons ensemble notre chemin. Plusieurs sentiers se croisent et il faut reconnaître qu’il y a très peu de signalisation. Plusieurs fois, nous nous trompons, mais l’avantage d’être ensemble, c’est qu’on rigole bien. Et surtout, cela rassure un peu quand tu dois marcher à flan du volcan, sur des sentiers étroits, proches du vide… Une pensée pour toi maman et ton vertige !

Puis à force de descendre, nous finissons par arriver à Chinamada, un petit village de « maisons-grottes ». Il est treize heures et j’ai faim. Une pause déjeuner s’impose ! Je descends juste un peu en-dessous de Chinamada pour profiter de la vue dégagée sur le précipice du Tomadero. Je pose mes fesses sur un rocher et mange en écoutant le silence. Tenerife possède vraiment de magnifiques joyaux naturels ! Très vite, les lézards m’entourent. Voyant que je ne bouge pas, ils font tranquillement leur petite vie.

Cette demi-heure de pause me fait  beaucoup de bien mais il est temps de repartir : j’ai encore 4,7 kilomètres à avaler !

Sur cette partie du parcours, je me retrouve seule, étant repartie avant les autres. Mais je me rends rapidement compte que j’ai bien fait parce que l’écho est impressionnant. Ou alors c’est parce que je suis seule et que cela résonne seulement dans ma tête… Le premier qui dit que cela résonne dans ma tête parce que c’est vide entre mes deux oreilles, je le tape ! Bref, je continue à descendre sur des portions parfois particulièrement abruptes. Je dois faire attention à là où je mets les pieds : ça glisse, ça roule et à côté de moi, c’est le précipice ! Mais quelle vue !

Je me fais une note à moi-même : j’ai quand même sacrément bien changé en 10 ans ! Elle est loin l’adolescente de 14 ans qui râlait et qui soufflait à l’idée de faire des randonnées en montagne avec ses parents… Parce que tu comprends, c’est nul la montagne ! Y’a rien à faire, y’a pas de magasins, y’a pas de copines. C’est cool seulement en hiver quand y’a de la neige et que l’on peut skier… bref, tu vois le genre : l’ado chiante de base !

Je me rends compte aussi que j’aimerais bien organiser des sorties soit sous forme de grandes balades dans Paris, soit sous forme de randonnées plus nature dans la région parisienne, durant lesquelles on créerait du lien social mais surtout on discuterait tous ensemble de nos projets d’avenir ensemble et ainsi on s’entraiderait. Il va falloir que je réfléchisse à tout ça.

C’est fou à quel point mon esprit fourmille d’idées tout en restant clair. Vraiment, ce séjour à Tenerife m’aura permis de désépaissir le brouillard dans lequel j’évoluais ! Il est maintenant temps d’arrêter de penser et de me concentrer uniquement sur le trek que je suis en train de faire. Le paysage est juste à couper le souffle. Je me sens si minuscule au milieu de ces montagnes, tout en sachant que ce ne sont pas les plus hautes de Tenerife. Le Teide culmine quand même à plus de 3 000 mètres !

Le décor sur cette deuxième partie de la descente s’est progressivement transformé par rapport au début lorsque j’évoluais encore dans une forêt humide, que je qualifierais bien d’européenne, s’il n’y avait pas eu ces cactus se mêlant aux arbres. Maintenant, la terre est ocre, presque rouge, le sol est beaucoup plus aride, volcanique. La vue s’est dégagée. Je suis sur un ancien volcan et cela se voit. Le chemin se fait beaucoup plus accidenté. La terre laisse à la roche qui noircit à mesure que je m’approche de Punta Del Hidalgo…

J’arrive finalement à Punta Del Hidalgo… La plage est magnifique ! Malheureusement, une fois sur place, le temps tourne très vite. Le ciel se couvre et s’assombrit, le vent se lève… Je ne m’éternise pas et prends un bus à 15h30 pour rentrer à Santa Cruz de Tenerife…

À l’auberge, j’ai comme un « bug ». Je me pause sur le lit à 16h30 et je me « réveille », il est 18 heures passées… Je crois que ce trek m’a un peu séchée ! Mais de nouveau, quelle expérience !!!

Lundi 21 Novembre : El Medano

Dernière matinée à Santa Cruz de Tenerife avant de prendre le bus, direction le sud de Tenerife pour deux jours de farniente… Quoi de mieux que le soleil et la mer pour terminer mon séjour à Tenerife !

Je prends mon petit-déjeuner, je range mes affaires. Un petit au revoir à Carole et je prends une dernière fois la direction de la gare routière de Santa Cruz de Tenerife avec mon gros sac à dos sur le dos… Je commence à réaliser que c’est vraiment la fin de mon road-trip. La dernière étape avant le retour en France…

D’un côté, je n’ai pas envie de rentrer pour affronter l’hiver parisien. Mais de l’autre… J’ai tellement hâte de pouvoir m’investir dans mes projets ! La motivation et la détermination sont à leur maximum, et je suis surexcitée à l’idée de voir mes rêves se concrétiser. Je ne sais pas trop comment décrire mon état… Un peu comme un coureur qui a des fourmis dans les jambes à l’idée de courir, qui a hâte de prendre le départ de son objectif de la saison pour tout déchirer…

Me voilà dans le bus en direction d’El Medano. J’observe la côte devenir de plus en plus aride. Le temps m’a l’air bien incertain. En effet, une fois arrivée, le ciel est bas et gris, il y a beaucoup de vent. Mais retrouver l’odeur de la mer, qu’est-ce que ça fait du bien ! J’adore !!! C’est là que je me rends compte à quel point être confinée dans un bureau toute la journée me pèse… J’aime être dehors, les grands espaces… J’ai besoin de bouger, de rencontrer du monde, de découvrir de nouvelles choses… Même si paradoxalement, passer du temps derrière mon ordinateur pour le blog ne me dérange absolument pas !

Bref, je ne me vois pas passer ma vie dans un bureau… C’est fou comme mon stage et ces vacances à Tenerife me font cogiter… Sur moi, sur mon avenir, sur mes projets… El Medano va finir d’achever ma réflexion. C’est un ancien village de touristique nettement moins touristique que Los Cristianos, et donc nettement plus calme ! El Médano est prisé des kite-surfeurs, car un coin bien venteux.

Arrivée à l’auberge, je dépose mes affaires et file faire un tour dans la ville… C’est très rapidement fait ! Je vais m’installer sur la plage pour profiter un peu de ces derniers instants de farniente et de glandouille… Mais entre l’absence de soleil et le soleil, j’ai un peu frais en maillot de bain… Ba oui, il ne fait « que » 20° !

Ce n’est pas grave, j’enfile mon petit pull en lin et continue ma lecture face à l’océan, pourtant calme malgré le vent. Enfin, je la continue jusqu’à ce qu’un mec vient se mettre à 50 cm de moi, sur mon rocher, alors qu’il y a toute la place disponible ! Non mais sérieux mec !

Il n’est pas bruyant, puisque lui aussi se plonge dans sa lecture, mais quand même ! Je le prends un peu comme une intrusion dans mon territoire… Margaux, il va vite falloir faire quelque chose, tu deviens associable !

Je passe l’après-midi à lire sur mon coin de rocher, face à la mer et c’est juste extra ! La journée se termine tranquillement…

Mardi 22 Novembre : El Medano

Dernier jour à Tenerife avant de reprendre l’avion pour la France le lendemain… Dernier jour pour profiter au maximum du calme, de la mer et des vacances.

De nouveau, je suis levée très tôt. J’en profite pour déjeuner rapidement et aller courir. Je pars à la découverte de la réserve de la montagne rouge : ce sont de petits volcans inactifs… C’est parti pour du travail mêlant fractionnés et dénivelés. Une fois arrivée, au sommet, la vue sur la baie d’El Medano est époustouflante…

J’arpente ces différents petits sommets, je découvre de nouveaux horizons, je profite de l’instant présent tout simplement… C’et la première fois que je prends autant de plaisir à faire une séance de dénivelé… Le cadre doit y être pour beaucoup…

Une petite heure plus tard, les jambes commencent à crier grâce. Il est temps pour moi de rentrer à l’auberge, toujours en longeant la mer. Un coup d’œil aux vagues et je me rends compte que ma session de surf risque d’être compromise… Bien que le vent commence à se lever, je suis face à une mer d’huile : pas de vague, ou alors de toutes petites ! Pas de quoi surfer (du moins, essayer dans mon cas !)…

On verra ce que cela donne en début d’après-midi. En attendant, une bonne douche et un déjeuner s’imposent !

Effectivement, quand j’arrive à la plage à 13h, je constate que ce n’est pas aujourd’hui que je ferais du surf. Ce n’est pas grave, d’autant plus que je commence à être limite niveau budget… On sent la fin des vacances ! Je m’installe confortablement sur ma serviette et me perds dans la contemplation des planches à voiles et des kites surfs… Cette danse des voiles est juste magnifique !

Je ne vois pas le temps passer et assiste finalement à un magnifique coucher de soleil… Quelles couleurs splendides ! Il est temps pour moi de rentrer une dernière fois à l’auberge de jeunesse pour préparer mon sac… Demain, je rentre en France…

C’est ainsi que s’achève mon séjour à Tenerife, l’île aux multiples visages…

Je te laisse maintenant sur le vlog de mon séjour. Installe-toi confortablement parce qu’elle est un peu longue. J’ai encore des progrès à faire en montage vidéo 😉

 

Retrouve les autres parties de mon road trip à Tenerife :

Carnet de Tenerife Part 1 : Los Cristianos & Masca

Carnet de Tenerife Part 2 : Puerto de la Cruz & La Orotava

 

Si tu aimes cet article, épingle-le ! ⬇️

7 Responses

  1. Le trek est faisable si on n’est pas un grand sportif ? Ça donne quoi en terme d’heures 10km ? L’endroit a l’air tellement sauvage et magnifique. Ceci dit, je suis incapable de placer Tenerife sur une carte, je suppose que ça doit être en Espagne puisque tu parles d’adolescent espagnols. 😉 (Du coup je viens d’aller voir sur Google Maps, c’est une île des Canaries, je dormirai en ayant appris quelque chose!)

    1. Il y a différents niveau dans le Trek. Celui-là est plus qu’accessible pour tous les niveaux. Pour les 10 km, cela va dépendre de la vitesse à laquelle tu marches. Moi j’en ai eu pour 3h à peu près avec pas mal de pauses photos.

  2. Bonjour, merci pour tes récits. Je souhaite partir seule, faire de la rando comme toi (si mon coeur corps le peux). a te lire je me demande quand même…Les auberges? tu conseilles? Lesquelles sont à éviter? tu les as trouvé où comment? Tu parles tres bien espagnol? Je ne parle pas un mot et avec mon sens de l’orientation ça peu paraitre paralysant. Enfin, quel est le problème pour le téléphone et internet? pourquoi acheter une carte SIM?
    Merci beaucoup pour ton retour. Des bises

    1. Hello !!
      C’est vrai qu’en France, on a une assez mauvaise image des auberges de jeunesse, et pourtant, cela s’est toujours bien passé ! D’autant que pour beaucoup, tu peux réserver un lit dans un dortoir non mixte. Après au moment de la réserve, c’est toujours un peu la loterie. Je regarde les photos, lit les avis clients. Et surtout, je fais confiance à mon intuition. Pour les trouver, soit je les connaissais d’avance grâce à des carnets de route d’autres blogueurs. Soit j’ai utilisé Trip Advisor et HostelWorld.
      Après, il est vrai que c’est quitte ou double. Soit tu tombes sur des voisins de dortoir respectueux et tout se passe bien, soit ce n’est pas le cas… Dans tous les cas, fait en sorte de ne pas laisser traîner tes affaires, surtout celles de valeur. On ne sait jamais.
      Je parle très mal l’espagnol. J’ai utilisé le Français ou l’Anglais.
      Au moment où je suis partie, mon opérateur ne faisait pas à l’international. Du coup, je me retrouvais sans téléphone, ni internet dès que je n’avais plus de Wifi… Sans compter qu’étant seule, je voulais pouvoir appeler quelqu’un, les secours ou autres, si jamais il m’arrivait quelque chose. J’ai donc fait le choix d’acheter une carte SIM locale pour avoir de la 4G…
      J’espère que j’ai répondu à toutes tes questions

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.