Comme tu le sais peut-être si tu me suis sur les réseaux sociaux, les 20 km de Paris 2016 ne se sont pas exactement passés comme je l’aurais voulu… Quelques jours sont passés, les émotions ont eu le temps de redescendre et de laisser place à la rationalité. C’est maintenant le moment de comprendre ce qu’il s’est passé et d’en tirer les leçons nécessaires…
Les 20 km de Paris 2016… c’était un projet qui me tenait à cœur dans la mesure où je courrais pour une association, La Chaîne de l’Espoir. La collecte et la préparation à la course s’étant extrêmement bien passée, je ne m’imaginais pas que la course elle-même se passe autrement que de la façon dont je l’avais envisagée. Autrement dit, bien ! Il serait peut-être temps que j’arrête le suspens si tu n’as pas suivi l’affaire et que je te raconte ce qu’il s’est passé…
20 km de Paris 2016 : le Jour-J
Levée de bonne humeur, je constate avec plaisir que nous allons avoir droit à un magnifique ciel bleu et à un grand soleil. En plus, les jambes vont bien… Je me prépare tranquillement, je prends un solide petit-déjeuner, essentiel pour moi qui vais passer plus de deux heures à courir…
À 8h15 tapantes, je suis prête et je file rejoindre mes collègues au stand de La Chaîne de l’Espoir sur le stade Emile Antoine, à côté de la Tour Eiffel. Je récupère mon dossard et mon package de coureur. Je me change. Une petite photo collective et je file dans mon sas…
L’air est un peu frais, mais je préfère ça à une chaleur trop écrasante. Beaucoup moins de risques de déshydratation ! C’est l’heure de l’opération toilettes : il me faut absolument faire ma petite pause pipi avant de partir ! Car mine de rien, j’ai pas mal bu les derniers jours avant la course et ma vessie proteste un peu…
Puis commence l’attente dans le sas. Comme la semaine précédente, j’y retrouve Yoann et on discute pour faire passer le temps. Il fait lièvre personnel pour une de ses clientes. Objectif : -1h50. Je sais d’office que je ne les suivrais pas…
10h … Le départ des élites est lancé ! La pression monte peu à peu. C’est mon objectif de la saison et j’ai envie de tout donner pour l’atteindre !
10h10 … La troisième vague dont je fais partie s’élance …
Il est temps de montrer de quoi je suis capable sur longue distance, après le RP de la semaine dernière sur les 10 km Paris Centre ! Courant pour La Chaîne de l’Espoir, je suis dans le SAS des 1h35-1h45… Je fais particulièrement attention à me positionner sur le côté de la route, pour que les autres puissent me doubler facilement… Je m’efforce aussi de réguler ma vitesse et ma respiration.On n’est qu’au début de la course, ce n’est pas le moment de se cramer…
Le premier kilomètre se passe très bien : les jambes vont bien, la respiration aussi, je ne vais pas trop vite non plus… On attaque la montée de l’Avenue Monceau. Je ralentis, je fais des petits pas et j’avance tranquillement… J’aperçois l’arc de Triomphe au loin. Je continue à avancer… Mais qu’est-ce que je me fais doubler ! Ils vont quand même bien vite les gens !
C’est bon ! L’Avenue Monceau est franchie sans trop d’effort. On arrive sur l’Avenue Foch, en descente douce. J’en profite pour accélérer un peu, mais pas trop toujours dans l’optique que je n’en suis qu’au tout début de la course. Il faut en garder sous le pied pour la suite…
On entre dans la Bois de Boulogne. N’étant plus au soleil, il se met à faire plus frais d’un coup… Mais c’est pas grave, tous les indicateurs sont au vert. Ces 20 km de Paris 2016 s’annoncent géniaux ! Je profite du paysage. Vague après vague, les coureurs me rattrapent…
Je passe le 5ème kilomètre en 33 minutes à ma montre. C’est un peu rapide quand même. Je décide de ralentir l’allure, ne serait-ce que sur les 5 prochains kilomètres. J’ai de l’avance sur mon chrono…
7 ème kilomètre… le « drame » !
J’arrive au 7ème kilomètre. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais une douleur à la fesse apparaît… Je marche un peu pour boire (je vous rassure ce n’est pas mon premier ravito « liquide » 😉 ) et avaler une petite poignée de cranberries. Puis je repars… Sauf que la douleur est toujours là ! Pas moyen de me concentrer sur autre chose que sur elle… Je me mets à nouveau à marcher. Cela m’inquiète. Un jeune homme me tape sur l’épaule : « Ce n’est pas le moment de lâcher, on se cale sur un 7″/km et on se tient jusqu’au 8-9 ème kilomètre »…*
On discute un peu et effectivement on reste ensemble jusqu’au 8ème kilomètre. Mais là je le lâche. Ma fesse me fait vraiment mal. Je ne comprends pas : je n’ai eu aucune douleur pendant toute ma préparation pour ces 20 km de Paris 2016, je me suis reposée… Et là, j’ai mal ! Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé mais je me retrouve submergée par mes émotions : je me mets à pleurer de rage et de frustration !
J’avais tout bien planifié et organisé pour que cette course se passe bien et j’ai l’impression d’être coupée dans mon élan par cette fesse récalcitrante…
À partir de ce moment, je commence à subir ces 20 km de Paris 2016 …
Je n’arrive plus à courir plus de 5 minutes. J’alterne donc entre marche et course à pied, le tout ponctué par des crises de larmes… Je subis. Sauf que je n’arrive pas à passer en mode battante. Je reste bloquer au mode pleureuse… Je n’arrive pas à passer outre cette douleur et je me demande clairement comment je vais faire pour terminer cette course.
Car il est hors de question pour moi d’abandonner, pas quand je représente une association humanitaire… Ok, on est 70 à courir pour la Chaîne de l’Espoir, mais tout de même !
Je repère les oreilles de lapins d’Emir, qui lui aussi m’encourage à ne rien lâcher. Après tout, je suis une battante ! Mais il ne tarde pas à rejoindre les autres membres de l’équipe TomTom et Carole… Et de nouveau, je me retrouve seule face à ce mental défaillant…
J’arrive finalement sur les quais…
Nous sommes au 12 ème kilomètre à peu près et cette édition 2016 des 20 km de Paris est en train de me passer entre les doigts. Je n’arrive pas à profiter de l’instant. Pourtant, entre un cadre magnifique et une météo quasi-parfaite, il y avait de quoi se régaler ! Et je sais que d’autres coureurs se sont régalés !
Pour avoir fait les 10 km Paris Centre la semaine précédente, je sais que je fais devoir « affronter » trois tunnels. J’essaie de calmer ma respiration, d’autant plus que durant mes « crises de larmes », c’est limite si je ne suffoque pas… Mon état d’esprit me fait vraiment peur à ce moment-là. Mais comment j’en suis arrivée là ?
Et j’essaie tant bien que mal de continuer d’avancer, toujours en alternant course et marche… J’ai l’impression que jamais je n’arriverais à boucler ces 20 km… Les kilomètres me paraissent de plus en plus longs. Finalement, le 17 ème kilomètre et le demi-tour !
Les trois derniers kilomètres !
Plus que trois ! Et j’en aurais fini de cette torture ! Non mais tu imagines l’état d’esprit dans lequel je pouvais être pour assimiler cette course à de la torture ! Moi qui ais toujours dit que je courrais pour le plaisir et parce que cela me faisait du bien !
Le public se fait de plus en plus présent et bruyant. Mais je n’ai qu’une idée en tête : franchir cette p***** ligne d’arrivée ! Et tout en me mettant des claques mentalement, j’avance en alternant marche et course… Je maudis ma fesse ! Je me maudis moi. Margaux la pleureuse, ce n’est pas moi, ce n’est plus moi ! Et pourtant, je suis là à chialer comme une môme. Mais merde à la fin, ce n’est qu’un sport. Je ne vise pas une qualification olympique ! Alors pourquoi je me mets dans cet état ! C’est juste un jour sans ! Mais non je suis là à pleurer… Je suis vraiment déçue de moi à ce moment-là… Je pensais en avoir fini avec cet état d’esprit défaitiste…
Quoique tu me diras, à me foutre des claques mentalement, je me suis concentrée sur autre chose et j’ai fini par boucler ces trois derniers kilomètres. À 50 mètres de l’arrivée, je repère les photographes. Je sèche mes larmes et plaque un sourire sur mon visage. Hors de question que l’on immortalise une pleureuse !
Et finalement, je franchis la ligne d’arrivée …
02:35:20… Je suis bien loin des 2h15-2h20 espérées… Je ne savoure même pas le fait d’être enfin arrivée, d’avoir terminé ces 20 km de Paris 2016… Cette course est vraiment à oublier ! Je veux juste ma médaille (et encore !), récupérer mes affaires et rentrer chez moi…
J’atteins finalement le stand de La Chaîne de l’Espoir où mes collègues m’attendent… Et je craque littéralement ! Les nerfs sont à vifs et je n’arrive pas à me contenir… Je suis placée d’office entre les mains d’une kiné bénévole qui s’occupe de moi et m’aide à reprendre le contrôle (temporaire !) de mes émotions… Je ne m’éternise pas, car rentrer chez moi, c’est vraiment la seule chose dont j’ai envie !
Finalement, je passerais l’après-midi sous ma couette, loin des réseaux sociaux pour tenter d’oublier ces 20 km de Paris 2016, qui ne se sont vraiment pas déroulés comme je l’avais prévu !
20 km de Paris 2016 : Ce que j’en retire
« Un échec reste un échec, quand on n’en retire aucune leçon pour la suite » …
Même si j’ai passé l’après-midi cachée sous ma couette, coupée du reste du monde, je ne suis pas du genre à me laisser abattre. Mon caractère a finalement repris le dessus sur le mode pleureuse. J’ai commencé me creuser les méninges pour essayer de comprendre ce qu’il s’était passé…
Ma façon d’être fait que quand un projet me tient à cœur, je m’y investis pleinement… Du coup, j’ai un peu de mal à accepter que cela ne se passe pas comme je l’avais décidé… Mais entre ne pas accepter que cela se passe différemment et craquer émotionnellement comme je l’ai fait, il y a un monde…
La fatigue physique…
La fatigue est très certainement venue y mettre son grain de sel… Si je réfléchis bien, cela fait un moment que je n’ai pas eu plus de 15 jours pour vraiment me reposer et souffler. Un peu plus de trois ans en fait ! Ma L3 où je me suis battue pour que mon projet ERASMUS soit accepté, l’été suivant à bosser 7j/7 du 01 juillet au 31 août pour mettre le plus d’économie en vue de mon année à Prague, forcément l’année à Prague extrêmement intense.
Je reviens 15 jours en France en juin pour repartir presque aussitôt pour 7 semaines au Brésil. À mon retour, j’ai à peine 10 jours de battements que c’est déjà la rentrée scolaire et le début de mon M2… M2 lui aussi vécu à fond entre les entraînements, la course à pied et les études. Les partiels se terminent fin Mars et mon stage débute le 09 Mai… Entre temps, j’aurais géré le déménagement à Toulouse, mes derniers TD à donner, les entretiens pour un stage, et pour finir la recherche d’un appartement sur Paris…
Cinq mois plus tard, je crois que je suis un peu fatiguée… Si je regarde bien, cela fait plus de trois ans que je vis à 200 à l’heure…
Mais aussi la fatigue émotionnelle…
Je suis bientôt diplômée… Ce qui veut dire que c’est bientôt le grand saut dans l’inconnu… Vais-je réussir à trouver un travail ? Est-ce que le poste va me plaire ? Combien de temps vais-je mettre ?
Ne pas savoir où je vais, finalement, m’angoisse un peu. J’ai l’impression que je ne peux pas maîtriser le cours des événement pour les prochains mois. Alors je m’agite, je me lance dans plein de projets pour donner l’impression que malgré tout, j’avance. Mais surtout, je m’accroche à ce que je peux encore maîtriser, ou du moins que j’ai l’impression d’encore maîtriser, comme ces 20 km de Paris 2016…
Seulement, dimanche, c’était un jour sans. Et au lieu d’y aller sans pression et de profiter tout simplement de l’instant, je me suis stressée, je me suis affolée et je me suis gâchée l’événement…
En effet, très bêtement, je me suis pourrie le moment. Toutes les conditions étaient réunies pour en faire un souvenir mémorable et là c’est plutôt un souvenir à oublier… Et c’est là où je m’en veux ! Parce que mine de rien, j’ai franchi la ligne d’arrivée des 20 km de Paris 2016 alors que physiquement et mentalement, je n’y étais plus. C’est ce que je veux retenir…
Un peu de surentraînement
Il faut reconnaître que j’y suis allée très fort pour mon plan d’entraînement… Et je me suis très certainement fatiguée pour rien, alors que je savais d’avance que mes jambes supporteraient sans problème ces 20 km…
La preuve, à J+1, j’avais les muscles un peu fatigués mais sans plus et à J+2, les jambes allaient très bien. Si je ne m’étais pas forcée au repos, j’aurais pu retourner courir… Sauf que le corps a sonné l’alarme, alors on l’écoute. Petite coupure d’une semaine ou plus selon mon état et mes envies… Je veux retourner courir pour le plaisir et non pas parce qu’il le faut…
Je dois donc repenser mon entraînement au moins jusqu’à la mi-décembre, avant ma coupure hivernale… Après, je pense qu’il me faut vraiment quelqu’un pour m’encadrer dans ma préparation pour le marathon… Je ne me sens vraiment pas du tout capable de le faire seule…
C’est d’autant plus rageant que je n’ai eu aucun des signes avant-coureurs du surentraînement : pas de douleurs bizarres, pas de fatigue particulière, un bon sommeil, aucune lassitude, pas de baisse de moral…
Les leçons apprises…
On apprend toujours de n’importe quelle situation… Ici j’en ai tiré quelques leçons :
- je suis partie dans ce plan d’entraînement beaucoup trop confiante sur mes capacités de récupération …
- il faut que j’apprenne à me ménager du temps pour me poser et souffler : vivre à 200 à l’heure, c’est bien, mais il faut savoir faire des pauses parfois…
- je dois arrêter de m’éparpiller et d’être sur trop de fronts à la fois : apprendre à faire les choses les unes après les autres, et plus tout en même temps !
- j’ai encore beaucoup à apprendre dans le domaine de la course à pied
- je ne me sens pas de partir seule sur la préparation du marathon
- il faut que j’arrête de me mettre la pression : si je n’y arrive pas, ce n’est pas grave !
Mais malgré tout ça, je suis quand même arrivée au bout de ces 20 km de Paris 2016. Et ça, ce n’est pas rien ! Bon, maintenant, il faut que je sache ce que je vais faire des quelques passages que j’ai filmé durant la course… Parce que ne pas faire un épisode 9 pour En route vers les 20 km de Paris, ce serait comme ne pas aller jusqu’au bout du projet…
Et quoi, qu’as-tu appris de ta dernière course ? ou compétition ?
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Félicitations !!!!! d’avoir fini, oui, mais surtout d’analyser aussi bien la situation. Ton plus grand ennemi, c’est toi même, et tu as la finesse et la lucidité de le comprendre, … Bravo, la prochaine course, tu vas la gérer avec tes jambes …et avec ta tête ! qui est fort bien faite !
En même temps, j’ai de qui tenir 😉
Bravo d’avoir fini il faut un sacré mental pour affronter les quais quand le corps ne veut plus! Tu es une vraie warrior! Et bravo pour toute l’analyse que tu as fait derrière cette course « sans ». La prochaine ne sera que plus belle . Bizz
Merci !! C’est vrai que sur les quais les kilomètres te paraissent tellement long… Effet ligne droite ! Les prochaines ne seront que meilleures !
Salut miss.
Pour avoir vécue une course avortée par un truc que j’avais absolument jamais prévu dans mes rêves les plus fous (je suis tombée …), je comprends. Je comprends les crises de larmes, le mode pleureuse. Je comprends aussi que tu ne comprennes pas pourquoi tu pleures alors que c’est pas toi. D’habitude je m’accroche et je vais au bout. Mais je sais pas, ce jour là y’a un truc qui a laché quelque part dans mes nerfs et tout est sorti d’un coup (et … comme toi je suis allée au bout clopin clopant …). Je comprends aussi qu’il te faille un peu de temps, moi il m’a fallu un moment avant d’en reparler, de réaliser ce qu’il s’était passé et surtout de réaliser … que c’est pas grave en fait. C’est qu’une course, y’en aura d’autres.
Bref. Bon courage, j’ai pas l’impression que tu te laisses abattre, et puis bienvenue dans la vie active tu vas voir c’est cool aussi !
Pour finir sur le marathon … L’an passé, preparation et course en duo. Toute seule, je pense pas que je l’aurais fait. Et le plaisir de finir à deux, il est bien plus que doublé, alors j’espère que tu trouveras ton binome / coach / partenaire / pote / lièvre !
Finalement, il m’aura fallu presque trois semaines pour réaliser que non, ces 20 km de paris ne sont pas un échec, puisque malgré tout, malgré les larmes, malgré la douleur, malgré un mental plus que défaillant, je suis allée au bout, j’ai franchi la ligne d’arrivée…
Et non je ne me laisse pas abattre, je suis plutôt comme une lionne en cage : toujours l’envie d’en découdre ! 😉
Merci pour ton partage !
j’ai moi même fait les 20km de Paris il y a 2 ans avec ma mère, on s’était fixées cet objectif et on a pris le train, c’était l’aventure et un chouette weekend. Je n’ai pas eu de problème technique et je m’en suis même sortie avec un meilleur temps que je voulais. Mais ma mère elle avec le stress surtout elle a été malade et a ralentis au 3ème km seulement, on s’est donc retrouvées à l’arrivée. Sur le coup elle a été décue aussi sauf qu’en fait comme tu le dis, ça arrive ! pour ma part même si j’ai fini avec un temps correct j’avoue que j’en ai carrément chié les 3 derniers KM. C’était une horreur et je n’acceptais pas de ralentir. J’ai donc fini la course sur le même rythme mais en larmes. J’avais tout le reste du weekend pour récupéré, j’ai fait ma têtue c’est mal xD
En tout cas un grand bravo car déjà contrairement à beaucoup de gens ce jour là tu t’es levée le matin avec un objectif de dingue, et tu as réussi à aller jusqu’au bout ! Bravo aussi d’avoir fait ça pour une association, et bravo d’avoir eu le mental pour continuer malgré la difficulté du jour.
A bientôt
Camille
Merci ! Sur le coup, tu as beaucoup de mal à prendre du recul. Tu ne vois qu’une chose, c’est le fait que tu as échoué… Alors qu’en fait pas du tout ! Je ne parlerais d’échec sur une course qu’en cas d’abandon et encore… Maintenant que j’ai la tête plus « froide », je suis capable de relativiser et d’apprécier l’effort que j’ai fourni : je suis allée au bout des ces 20 km quand ni le mental ni les jambes n’étaient présents…
J’aurais une autre occasion pour me surpasser et aire tomber les chronos… Mais au final, ce n’est pas le plus important : je veux continuer à courir pour mon plaisir… La performance viendra après !
Tout d’abord, bravo d’être allé au bout, ça déjà m’est arrivé de rater un semi et d’arriver limite agonisante, je sais de quoi tu parles mais il y a un truc super génial dans cette affaire tout de même et dont tu ne fais pas mention c’est que sur la photo prise à 50m de l’arrivée, il y a un paquet de monde derrière toi, c’est t-y pas beau ça?
Après tu as effectivement sans doute plein de raison d’être un peu fatiguée en ce moment mais personnellement à te lire j’en vois une autre, dont tu ne fais pas mention non plus, c’est que la semaine dernière tu as battu ton RP sur un 10km, pour moi c’est une raison évidente de ne pas être au top pour ce semi qui était peut être trop proche, peut être (je dis bien peut être et n’y vois là aucun jugement) aurait-il fallu que tu cours le 10km en mode course prépa (?)
Tu vas rebondir, les courses galère tout le monde en a connu, ou en connaitra, c’est comme ça qu’on avance…prends bien soin de toi ;o))
Après avoir passé toute ta course à te faire doubler, tu as plutôt tendance à plus voir le monde qui est devant toi que derrière… Mais ce n’est pas le plus important pour moi aujourd’hui… Je préfère me dire que malgré tout, je suis allée chercher ma médaille. J’ai bouclé ces 20 km alors que ni les jambes ni la tête n’étaient présentes !
Concernant ta remarque, c’est ce que je sous-entendais quand je disais que j’avais surestimé ma capacité de récupération : j’en ai trop fait et ce 10km à fond les ballons une semaine avant n’était clairement pas une bonne idée !