10 km du Marathon de La Rochelle 2024
Enfin le retour d’un compte-rendu de courses ! À la rentrée, j’avais pris la décision de reprendre les bases pour me reconstruire une bonne endurance et surtout une bonne condition physique. Après des semaines d’entraînements et deux dossards pour des 5km, il était temps de repasser sur 10Km Et c’est chose faite lors du Marathon de La Rochelle !
Sommaire
Ah que cela fait plaisir de se retrouver pour un compte-rendu de course ! Après trois années sportives aux résultats mitigés et une blessure récalcitrante, j’avais décidé de reprendre les bases en course à pied. Ainsi depuis septembre, j’avais revu toute ma routine d’entraînements aussi bien du côté du renforcement musculaire que de la course à pied, avec pour objectif principal : retrouver une bonne condition physique afin de courir en aisance. J’en parle d’ailleurs dans cette vidéo. L’idée était vraiment de retrouver du plaisir et du confort en course à pied. Retrouver une certaine progressivité.
Ainsi, après avoir participé à deux 5 km en septembre et en octobre (tu retrouveras les comptes-rendus sur Youtube ici et ici), l’étape d’après était de s’aligner sur un 10 km. C’est chose faite depuis ce weekend avec les 10 km du Marathon de la Rochelle ! Une course à laquelle j’ai adoré participer, même si tout ne s’est pas passé comme je l’aurais voulu.
Le récit de ma course
Du km 0 à 5 : de très bonnes sensations
Mon dernier 10 km remonte à novembre 2023, avec les 10 km de la Run in Lyon. Une course qui s’était très bien passée et que j’avais couru avec une copine. Aujourd’hui, je vais courir seule. C’est un double challenge pour moi. D’un côté, je n’ai pas dépassé cette distance depuis plus de 5 mois. De l’autre, je sais à quel point je peux me laisser envahir par les angoisses, et me pourrir ma course toute seule. Je sais qu’aujourd’hui, je ne cours pas pour faire un chrono, je cours pour valider à nouveau la distance, mais je ne peux m’empêcher d’avoir cette boule de stress qui se crée au creux de l’estomac. Et ce, dès l’instant où j’arrive dans le SAS de départ.
Le départ est prévu pour 8h45, je quitte l’hôtel à 8h15 pour être sur place à 8h30. Une petite marche active de 15 minutes pour m’échauffer tranquillement et rentrer dans ma bulle. Ne surtout pas me mettre de pression. La course d’aujourd’hui n’est “qu’un” entraînement avec dossard. Mon objectif est d’être finisher. De franchir cette ligne d’arrivée avec laquelle je bataille trop souvent. Un câlin me prend par surprise alors que j’attends le départ. Une jeune femme m’a confondu avec l’une de ses amies.
8h45… le départ est lancé. Il n’y a pas de SAS ou de vagues de départ. Nous partons tous en même temps. Cela bouchonne un peu. Pour éviter de trop gêner et me laisser doubler facilement, je me déporte sur le côté de la route. L’objectif est de ne pas me laisser emporter par la foule et de courir les premiers kilomètres trop rapidement. Et en même temps, je ne risque pas de m’emballer, on commence par une longue ligne droite en faux plat montant ! Je me fais doubler, je double. J’essaie de me caler sur mon rythme de croisière, autour des 8’20/km. Ma stratégie est de courir la première moitié de course entre 8’20 et 8’30/km, puis d’accélérer sur la fin de course.
Je cours les trois premiers kilomètres en respectant scrupuleusement ces 8’20/km de moyenne. Je vais bien, les jambes vont bien, la tête va bien… Tout va bien. Ok, il y a quelques faux-plats. Ok, il y a des rafales de vent qui donnent l’impression de te clouer sur place. Mais tout va bien, les jambes et la tête travaillent ensemble, et non l’une contre les autres. J’accélère un peu l’allure sur les deux kilomètres suivants, et je descends à 8’10/km. Je boucle les 5 premiers kilomètres en 00:41:18.
Du km 5 à 10 : une bataille contre les nausées, les vertiges et le vent
Jusqu’à présent, j’ai respecté ma stratégie de course. L’objectif maintenant est d’accélérer progressivement de façon à courir cette seconde partie de course plus rapidement que la première. Sauf que… je suis prise d’une nausée aussi violente qu’inattendue. En effet, je ne m’étais absolument pas mise dans le rouge sur les premiers kilomètres, avec un cardio dépassant les 170 bpm uniquement sur les faux plats montants ainsi que pendant les rafales de vent.
Je marche quelques mètres en espérant que la nausée va passer rapidement. Malheureusement, cela ne sera pas le cas et je vais rester nauséeuse une grande partie de la journée (sautant même le repas du soir tellement j’ai l’estomac au bord des lèvres). J’ai beaucoup de mal à me remettre à courir, et je vais alterner les phases de course avec les phases de marche jusqu’à la ligne d’arrivée.
Aux nausées, s’ajoutent également des vertiges. J’ai un peu du mal à savoir où j’habite. J’essaie de comprendre la raison de ce gros coup de moins bien. Côté alimentation, le petit-déjeuner du matin et les repas de la veille étaient ok. Si j’avais du faire une intoxication alimentation, j’aurais eu des symptômes bien plus tôt. Côté sommeil, j’ai passé une super nuit à l’hôtel. Côté entraînements, j’ai levé le pied toute la semaine pour arriver fraîche sur ces 10 km du Marathon de la Rochelle. La seule chose qui a changé dans ma routine, c’est l’introduction de ce nouveau médicament pour m’aider avec la résistance à l’insuline.
En effet, vendredi (soit 2 jours avant la cours), le diagnostic est tombé concernant mes problèmes de poids : SOPK accompagné de résistance à l’insuline. Et j’ai commencé un traitement (désolée je ne donnerais pas le nom de la molécule 🙈). Je reviendrais plus en détails sur tout ça. Ce qui est important aujourd’hui, ce sont les effets secondaires de ce traitement diarrhées, nausées et potentielles hypoglycémies à l’effort… Je pense que malheureusement, j’ai pris de plein fouet tous ces effets secondaires. Cela faisait moins de 48 heures que je prenais ce traitement, mon organisme était encore loin de s’y être habitué.
N’ayant pas anticipé ces potentiels problèmes, je suis partie sur ce 10km avec seulement de l’eau (sans ajout d’électrolytes). En effet, jusqu’à présent, je n’avais jamais eu besoin de prévoir des ravitaillements solides ou autre sur ce genre de distances. Mais j’aurais dû, peut-être que cela m’aurait aidé à lutter contre les nausées et les vertiges. Une chose est sûre, avec ce SOPK et cette résistance à l’insuline, il va falloir que je modifie ma stratégie de nutrition et d’hydratation.
Je suis dans un espèce de brouillard jusqu’au kilomètre 8, où je me concentre sur une chose : ne pas vomir avant d’avoir atteint la ligne d’arrivée. Je me réveille quand les motos de police me dépassent et me demandent de me rabattre sur le côté car les premiers du semi-marathon arrivent. Je les regarde me dépasser, j’analyse leurs foulées (dis donc c’est qu’ils tapent fort sur le sol !) et ça me fait du bien de me concentrer sur autre chose. Je finis par rattraper un couple de séniors. Le mari accompagne sa femme, lui dit des mots trop mignons pour l’encourager et il finit par m’encourager moi aussi. D’un côté, je trouve ça ultra adorable. De l’autre, mon égo en prend un coup. Il a facilement 70 ans, et lui et sa femme sont plus en aisance que moi…
Mais cela me fait du bien. J’essaie de me ressaisir, j’ai vraiment fait le plus gros. Il me reste un peu moins de 2km. Tout va bien se passer. Je suis dans le mal, mais je vais y arriver. Je vais franchir cette ligne d’arrivée. Il y a de plus en plus de supporters et d’encouragements sur le bord de la route, je sens que l’on se rapproche du centre-ville. Je serre les dents. Je vois que j’arrive au début du 9ème kilomètre, je croise une abonnée qui court quelques mètres avec moi. Vraiment juste merci !!! Je n’ai pas été très communicative sur l’instant, mais juste merci. T’entendre me dire que je l’avais fait, qu’il ne me restait que quelques minutes d’efforts avant d’être finisher m’a fait le plus grand bien !
Je zigzage dans les petites rues de la vieille ville, pour enfin arriver sur cette fameuse dernière ligne droite. Cette fois-ci, je n’accélère pas comme j’ai l’habitude de le faire sur mes courses, je suis toujours ultra nauséeuse. Je lâche des rots en courant (glamour bonjour !), je serre les dents car j’ai vraiment l’impression que je peux vomir à tout moment. Je veux juste finir ma course et pouvoir me poser tranquillement pour me remettre.
Je finis enfin par franchir la ligne d’arrivée après 01:25:47 d’efforts. De loin mon plus mauvais temps sur la distance, mais c’est fait !
Ce que je retiens de ces 10 km du Marathon de La Rochelle
C’est la première fois que je courais à nouveau cette distance depuis Juin. L’occasion pour moi de mesurer les progrès faits depuis la rentrée et la mise en place de ma nouvelle routine d’entraînements.
Commençons par le positif. J’ai validé la distance, j’ai été capable d’aller au bout de ces 10 km. Les 5 premiers kilomètres se sont très bien passés. J’étais en aisance, et surtout sereine. Un état d’esprit que j’ai eu beaucoup de mal à connaître ces derniers mois, bien plus remplis d’échecs et de DNF que de lignes d’arrivée franchies avec le sourire. Je suis également contente d’avoir su trouver les ressources mentales pour aller jusqu’au bout de cette course, malgré les nausées et les vertiges (même si ce n’était pas forcément la chose la plus intelligente à faire).
Cependant, le plus intéressant reste quand même d’analyser tout ce qu’il y a à améliorer. Parce que mon objectif reste malgré tout de progresser pour revenir plus forte en 2025. Le premier obstacle à surmonter est et reste mon poids. C’est clairement un facteur limitant dans ma pratique. Je me bagarre avec lui depuis 2019. Cinq années durant lesquelles j’ai fait du sport régulièrement (et plusieurs fois par semaine) et fait attention à mon alimentation. Malgré tout, j’ai continué à prendre du poids… Plus les kilos s’accumulaient, plus je régressais en course à pied. Elle est loin la fille qui courait un marathon en 2017 et sans avoir de courbatures le lendemain !
Comme je le disais au cours de cet article, on m’a diagnostiqué récemment un SOPK et une résistance à l’insuline. Peut-être un point de départ avant de trouver une solution pour mes problèmes de poids qui m’empoisonnent la vie (et me limitent fortement dans ma pratique sportive malgré tous mes efforts). En attendant il va falloir que je revois ma stratégie de ravitaillement pendant l’effort pour éviter d’être à nouveau frappée de plein fouet par les effets secondaires de mon traitement.
Hormis cela, continuer à mener assidument mes séances de renforcement musculaire (en mêlant pilates, cross training et musculation traditionnelle) est un indispensable si je veux progresser en course à pied (mais également à vélo). J’ai commencé à trouver mon équilibre et surtout un bon rythme d’entraînement. C’est frustrant de se donner autant pour aussi peu de résultats, mais je compte bien m’accrocher. Un jour, mes efforts finiront par payer. Pour le moment, je me concentre à reconstruire des bases saines et solides, en mettant l’accent sur l’endurance et la condition physique. La vitesse viendra plus tard.
Maintenant, on se concentre sur les prochains entraînements. Ainsi que sur la recherche d’un autre 10 km à faire dans les prochaines semaines !
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En route pour le prochain dossard !
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